ESPORU

SABOT ARNAUD

Critiques

Je vous présente Arnaud Sabot, un ami photographe plasticien. C’est sans doute parce qu’il aime tant l’Histoire et les vieilles citations qui alimentent nos conversations en soirée, qu’Arnaud à choisi de travailler la photo un peu à l’ancienne, à partir du support argentique. Sa technique consiste à détériorer physiquement ou chimiquement le négatif, de le gratter pour recomposer des lignes, des couleurs et figurer une autre interprétation de l’image. Ensuite, il numérise, retouche, si besoin à l’informatique pour imprimer ses compositions. Au final, les photos d’Arnaud s’apparentent donc plus à des oeuvres picturales et graphiques. Mais si sa technique lui est propre, le choix de ses sujets est tout aussi surprenant. Et, je peux vous en parler car un dimanche il a débarqué chez moi et en ouvrant la porte, il a été prit d’une illumination en me voyant habillé en peignoir, les cheveux tout droit sur la tête : « Il faut que je te prenne absolument en photo ! » m’a t-il dit. Cela a fait l’objet d’une série de photo que vous pouvez voir sur son site. Je vous invite à apprécier les oeuvres sensibles d’Arnaud qui décompose la réalité pour nous raconter une histoire. Celle d’un paysage urbain, d’un couple dans une caravane, ou d’une errance solitaire dans les rue de New York. Ses oeuvres sont touchantes et puissantes de par leur esthétisme à la fois nostalgique, lyrique, et mystique. CreaBeng

Experte en photo plasticienne au festival photo Voies off: (J'ai regardé attentivement vos séries sur le site SFR Jeunes Talents. J'ai apprécié les séries "City Blues" - "Errance" et "Projet New York". la transformation opérée sur les images vous permet ainsi d'accentuer vos propos, ce qui est particulièrement frappant sur la série City Blues. J'aime la superposition de visions, images décalées que l'on pense imaginaires quand le cerveau s'embrume trop. Très réussi. Félicitations ! Sophie Blachet

"Arnaud Sabot se définit comme photographe expérimental et avoue ses sources chez Dada et les expressionnistes. Son travail tente de faire resurgir une réalité nouvelle de réalités plurielles qui l’ont précédée. Il procède par superposition informatique de plusieurs clichés, auxquels il ajoute des accidents – brisures, rayures, griffures, usures, reflets parasites, floutage… – pour marquer le passage d’un temps irréversible et inexorable. On y voit une métaphore transparente du processus mémoriel, avec ses strates, ses couches vives et celles moins présentes, refoulées, déformées, noircies ou embellies. Ses images empilées, décalées, créent aussi un univers imaginaire qui évoque les visions et les pensées que génère un cerveau proche du sommeil." Louis Doucet